Mac OS X (partie 1)

Je me suis acheté il y a quelques mois un iBook G4 tout blanc tout beau, et forcément livré avec Mac OS X. J'ai eu le temps maintenant d'utiliser ce portable dans une utilisation autre que la découverte et le fait de s'amuser avec un nouveau jouet. C'est maintenant un nouvel outil de travail que j'utilise tous les jours.

J'avais depuis longtemps envie de vous parler de mon expérience Mac OS X mais je ne me sentais pas encore prêt à parler sérieusement de cet OS. Voici donc le premier d'une série de billets qui décriront mon expérience avec ce système.

Partie 1 : les petites surprises qui vont droit au cœur

Joel Polsky explique très bien la chose dans son livre sur les interfaces graphiques : une interface qui fonctionne, c'est une interface qui réagit comme on souhaiterait qu'elle réagisse.

Alors forcément, lorsque l'on arrive dans un système aussi joli et réfléchi que Mac OS X, on se dit que l'on va soumettre l'interface à une batterie de tests plus farfelus les uns que les autres. Et c'est là que Mac OS X prend toutes ses (premières) lettres de noblesse. Tout fonctionne.

Oui, ok, ce genre de conclusion peut paraitre un peu rapide, et pourtant...

La corbeille

Mac OS X dispose d'un joli objet situé tout à droite du dock, il s'agit de la corbeille. Tout le monde a déjà vu une corbeille dans un OS, il s'agit d'un objet dans lequel on peut mettre les fichiers que l'on souhaite supprimer. Et bien soit, supprimons.

Je tente tout d'abord de mettre un fichier dans la corbeille, et forcément, ça fonctionne, le fichier est placé dans la corbeille. Puis je tente de mettre un disque dans la corbeille, et là c'est différent, il est déconnecté. Ce comportement est un peu étrange au début mais c'est finalement tellement plus simple de faire un drag'n drop dans la corbeille d'un clic droit puis de choisir Éjecter.

Et pus je suis allé un peu plus loin. Dans certaines applications, j'ai tenté de faire un drag'n drop de quelque chose (texte dans un éditeur, fichier dans un logiciel FTP, etc) vers la corbeille... Et là, c'est la surprise ! Beaucoup d'applications comprennent cette action et effectue une suppression de l'objet choisi. Impressionnant, quoi de plus naturel que de jeter cette fonction que je viens de coder dans la poubelle. Et bien Mac OS X le fait, c'est très impressionant.

Les objets clipping

Ce sont des petites choses que je ne comprends pas, dont je ne connais pas le nom mais qui sont superbes.

Si je prends du texte, ou même une image, enfin un peu de contenu, et que je fais un drag'n drop vers un répertoire (ou le bureau), je crée alors un petit objet qui contient le contenu que je viens de dropper. Ceci n'est pas un fichier puisqu'il n'est pas modifiable, mais est plutôt une sorte de représentation de ce que je viens de dropper. Vraiment pratique pour sauvegarder des données rapidement. Et forcément toujours surprenant dans le bon sens.

Les installations

Beaucoup de monde est au courant que les installations de Mac OS X se font par un drag'n drop. Et bien finalement, sachez que ce n'est pas toujours le cas. Il existe beaucoup d'applications qui n'utilisent pas cette technique mais préfèrent un bon vieux programme d'installation.

Ces applications sont assez nombreuses et souvent détestées des utilisateurs, car l'installation par drag'n drop possède plus que des avantages de simplicités.

Mac OS X possèdent une différence majeure avec Windows. Si vous copiez un répertoire vers un endroit où un répertoire du même nom existe déjà, vous ne pouvez qu'annuler la copie ou remplacer (c'est-à-dire perdre) le répertoire destination. Ce comportement diffère de celui de Windows qui aura tendance à proposer la fusion des 2 répertoires, et a tendance à être déroutant, mais je parlerais des inconvénients plus tard.

En effet, ce choix est une fonctionnalité intéressante. Les applications Mac OS X sont en fait des répertoires qui sont manipulés par l'utilisateur comme un tout, permettant l'installation par simple drag'n drop. Mais le fait que la copie remplace entièrement la destination est l'assurance pour l'utilisateur de toujours effectuer des mises à jour de logiciel sans encombre. J'ai par exemple copier la version 1.0RC1 de Firefox dans mon répertoire Applications, et celui-ci a tout simplement remplacé la version 1.0PR, ce qui m'assure que l'application est dans l'état dans lequel les développeurs me l'ont livré.

Cette technique bien pratique s'oppose aux programmes d'installation comme par exemple celui-ci d'OpenOffice qui est obligé d'installer l'application dans un répertoire contenant le numéro de version pour garantir une intégrité à l'application installée. J'ai donc un répertoire OpenOffice1.1.2 et un répertoire OpenOffice1.1.3 que je ne peux bien sûr pas renommer, ce serait trop simple. Me voilà donc obligé de supprimer à la main le répertoire OpenOffice1.1.2 alors qu'une installation par drag'n drop aurait pu tout simplement s'en charger.

Sûrement pleins d'autres surprises

Toutes les choses que je vous ais présentées sont les fonctionnalités que j'ai découvert moi-même, mais je suis certain qu'il existe encore pleins de fonctionnalités dont je n'ai même pas idée, et c'est ce qui me plait chez Mac OS X.

J'imagine parfois Steve Jobs qui arrive à la démonstration d'une application et qui crie « Et si je mets ce mail dans ma corbeille ? Et si je mets une image sur ce fichier ? ». Ceux qui ont déjà vécu des relations clientèles doivent sûrement comprendre, et doivent surtout se rappeler l'horreur des derniers jours de développement alors que le client vient de demander une nouvelle fonctionnalité totalement absurde comme être capable de supprimer un mail en le mettant dans la corbeille ou changer l'icône d'un fichier en déponsant une image dessus. J'ai l'impression que c'est ce genre de fonctionnnalités qu'Apple aime développer, en repoussant si nécessaire les dates de sorties.

C'est pourquoi je ne fais pas de soucis, le prochain Mac OS X (Tiger) sortira quand il sera prêt. Et je suis sûr d'une chose, il sera prêt.

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